Sudbury District Nurse Practitioner Clinics
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Nurse Practitioners call on Province to Boost Funding

Jennifer Clement, the Executive Director of the SDNPC addressed the Queens Park Standing Committee on Finance and Economic Affairs at a hearing at the Holiday Inn on Regent Street. She spoke to the issues our health system faces and the role that nurse practitioner clinics can play in helping to resolve them.

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french_cover.jpgAprès l’obtention de son diplôme d’infirmière autorisée au collège Sault en 1998, Mary McGuire (B.Sc.Inf. 2005) a travaillé à temps partiel pendant deux ans. Ensuite, elle s’est installée à Berkeley, en Californie, où elle a occupé un poste à temps plein. En 2002, elle revient au Canada pour travailler à l’Unité de soins intensifs de l’Hôpital régional de Sudbury – mais là encore, elle ne travaille qu’à temps partiel. 2002, elle reprend le chemin de l’école et obtient en 2005 un baccalauréat en sciences infirmières et un certificat d’infirmière praticienne en soins de santé primaires à l’Université Laurentienne.

Forte de ses diplômes, de son expérience et de sa formation, elle se met à la recherche d’un travail à temps plein dans son domaine, mais la conjoncture canadienne reste sombre. Les infirmières praticiennes ne peuvent pas trouver à se caser. Le Grand Sudbury à lui seul en compte sept au chômage. Mme McGuire traverse encore la frontière, prend la direction de Washington, D.C., un contrat à temps plein en main.

« Obtenir le visa la première fois était un peu fastidieux et quitter mes parents était dur, dit-elle. Je n’y tenais pas. J’aime le Canada. »

« Devant un contrat assorti d’une rémunération aussi alléchante, le choix à faire était évidemment assez simple, dit-elle. À la signature du contrat de trois mois, j’ai eu droit à une prime de 5 000 $. Qui ignore le montant de dettes que peut accumuler un étudiant après ses études? Cette proposition était juteuse. Au Canada, je gagnais 20 $ l’heure. L’emploi que je convoitais aux États-Unis payait 30 $. La gamme des avantages sociaux a primé sur l’argent. »

Ce que notre infirmière voulait vraiment, c’était vivre et travailler
au Canada, et, en particulier, dans le nord de l’Ontario, mais elle ne voyait pas comment elle y arriverait. Ce n’est que lorsqu’elle a reçu un message électronique de Marilyn Butcher que les choses ont commencé à se préciser.

Entre-temps, la décennie de lobbying porte fruit. Le ministre de la Santé de l’Ontario, George Smitherman, annonce le financement d’une clinique d’infirmières et d’infirmiers praticiens que Mme Butcher a pour mission de mettre en marche. Reconnaissant le moment venu de tendre la main aux infirmières et infirmiers praticiens partis, elle commence à envoyer des messages électroniques à Mme McGuire pour lui dire que le temps est venu de rentrer chez elle.

« Je ne cessais de la tenir au courant de nos projets, se souvient l’infatigable Mme Butcher. Mary n’avait jamais pu décrocher un emploi ici comme infirmière praticienne. Je faisais de la suppléance (remplacement temporaire) au Centre médical de Chapleau et savais qu’elle voulait y travailler, j’ai pu la convaincre de m’y accompagner pour voir des patients. »

À la réception de l’invitation, elle était aux anges. Son contrat à Washington venait tout juste d’expirer. Au lieu d’accepter un poste à court terme en Floride, elle a choisi la suppléance. « Marilyn m’a offert d’être mon mentor et d’être à mes côtés la première fois où j’allais à Chapleau, affirme Mary. L’idée était que j’y entrerais pour combler le vide. Rares sont les infirmières praticiennes qui débutent un travail sous l’oeil vigilant d’un mentor prêt à les mettre dans le bain. Je ne pouvais pas laisser s’échapper cette chance. »

Lorsque les cliniques d’infirmières et infirmiers praticiens du district de Sudbury ont commencé à accueillir des patients au Centre médical de Riverside en août 2007, Mme McGuire était là.

« Sans la persistance de Marilyn, je ne serais pas ici. Depuis 1998, année où j’ai obtenu mon diplôme, c’était la première fois que j’étais employée au Canada et que je jouissais d’avantages sociaux. »

Le rapatriement dans le nord de l’Ontario de prestataires de soins de santé ne se limite pas aux infirmières et infirmiers praticiens. L’Hôpital régional de Sudbury recherche activement des infirmières et infirmiers de toutes disciplines ayant quitté la région.

L’hôpital affiche des possibilités d’emploi sur Workopolis.ca et HealthForceOntario.ca. Le personnel de recrutement a assisté à des salons d’associations professionnelles, notamment le congrès de mai 2008 de l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario. Il a fait paraître des annonces dans l’une des publications de l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario intitulée The Standard. L’Hôpital régional de Sudbury a aussi commencé à faire de la publicité dans les magazines des anciens et anciennes des établissements postsecondaires de la région (y compris le Magazine de la Laurentienne).

« Nous essayons d’entrer en contact avec quiconque est parti afin de répercuter la nouvelle, a déclaré Mme Ann-Marie Mills, conseillère au service des ressources humaines du bureau de recrutement de l’Hôpital régional de Sudbury. Si cela fait dix ans qu’ils sont partis, ils ne savent probablement pas que nous emménageons dans un seul emplacement et que la communauté dispose maintenant d’un hôpital universitaire et de l’École de médecine du Nord Ontario. »

« Nous avons étendu nos mécanismes de dotation en personnel à plein temps, dit-elle. Les gens ont certainement plus d’une possibilité, en particulier dans notre service de soins critiques. Nous ne négligerons rien pour recruter de nouveaux diplômés et des infirmières et infirmiers chevronnés. »

Il convient aussi de prendre en considération cet effet de vague. Selon Mme Mills, les campagnes de recrutement menées dans d’autres domaines ont eu des effets positifs inattendus. « Nous nous rendons compte que Vale Inco et Xstrata ramènent beaucoup de gens ici, dit-elle. Lorsque toute une famille revient, il arrive que les industries locales, y compris la profession médicale, accaparent le ou la partenaire. »

Le déblocage de fonds par le gouvernement constitue un autre stimulant : il est au coeur du rapatriement des professionnels de la santé, car il s’assure que ceux qui reviennent trouvent du travail dès leur arrivée. Dans son dernier budget, le premier ministre ontarien, M. Dalton McGuinty, a annoncé l’octroi de 38 000 000 $ pour l’ouverture de 25 cliniques d’infirmières praticiennes. Lors d’une récente visite aux cliniques des infirmières praticiennes du district de Sudbury, il a fait connaître le calendrier d’ouverture des trois prochaines cliniques.

Cet argent vient s’ajouter aux 87 000 000 $ que le ministre de la Santé et des Soins de longue durée a alloués pour le Ontario’s Nursing Graduate Guarantee. Ce programme, qui garantit des possibilités de formation sur place aux nouveaux infirmiers et infirmières dès l’obtention de leur diplôme a été lancé en 2007 et est prolongé pour une autre année.

Avant la mise en application de la garantie, 40 pour cent des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario trouvaient du travail à temps plein; depuis février 2007, ils sont 89 pour cent.

Si ces données statistiques sont remarquables, la garantie de placement de travail ne dure qu’environ sept mois et représente une mesure provisoire d’aide à la transition en douceur des diplômés aux postes permanents à plein temps au fur et à mesure que ceux-ci se libèrent. (Il est important de signaler que, en faisant une recherche d’emploi dans HealthForceOntario dans le nord-est ontarien le 16 avril 2008, on a trouvé 45 emplois d’infirmières et d’infirmiers autorisés disponibles. De ce nombre, on comptait un permanent à temps plein à l’hôpital et un autre dans un établissement de soins de longue durée du Grand Sudbury.)

Quoique la situation ne semble toujours pas idéale, pour Mme McGuire, elle s’améliore.

« L’argent injecté dans notre système de santé semble commencer à créer des postes, dit-elle. Par rapport à il y a dix ans, on sent incontestablement bouger les choses. Si les infirmières et les infirmiers sont prêts à rentrer chez eux, ils devraient vérifier régulièrement les sites, car les choses changent. »

Pour Mme Mary McGuire, le retour au Canada a été nettement plus facile que le départ pour les États-Unis. Elle vit maintenant près de sa famille, de ses amis et de son fiancé Dave Geroux. Celui-ci habitait dans le nord de l’Ontario pendant qu’elle était aux États-Unis.

« J’ai l’impression d’être exactement là où je voulais toujours être dans ma carrière et dans ma vie, dit-elle. Si je n’étais pas revenue au Canada, je serais probablement toujours en train de courir le monde à la recherche d’un point d’ancrage. Cette grande paix ne m’habiterait pas aujourd’hui. »

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